dadahprod

Allez chez moi m'attendre !

Samedi 18 août 2007 à 19:35

          Rien à foutre, la rouille totale en solitaire, une journée morte à s'en tirer le nœud coulant ! Pour estomper cette solitude, je décide de franchir le seuil de ma porte pour aller prendre un bain de foule en centre ville. Je marche, ma cadence est rapide. Le pendant de ma ceinture me fait comme une sorte de bite plate et ramollie de couleur vert caca d'oie qui gigote entre mes jambes à chacun de mes pas. Ça me donne l'impression d'être un exhibitionniste ou je ne sais quoi. Ça me gène un peu, mais après tout ce n'est qu'une ceinture, et il n'y a rien d'obscène là-dedans. Au contraire, je trouve ça rigolo et terriblement excitant !

          Autour de moi, je ne vois que des touristes et des gens qui semblent avoir du temps. Ils sont là, par troupeaux agglutinés autour de chaque monument, autour de chaque artiste de rue, et même autour de ces faux indiens emplumés qui jouent tous les dimanches la même mélodie typique de chez eux : « My Heart will go on » version flûte de pan et synthétiseur ! Ah, ces fameux touristes en short et chemise à fleurs, ou encore ces vieux qui se prennent pour de grands reporters photos avec leur gilet à poches couleur sable irakien et leur gros calibre autour du cou ! Et leurs gosses derrière qui bouffent des glaces en tenant la main de leurs mères qui s'empiffrent également de bonnes spécialités locales tout droit sorties du fast-food du coin ! Séance photo : « Attention, personne ne bouge, le petit oiseau va sortir ! ». Le père de famille est content. Ça va lui faire un tas de jolies photos chiantes à montrer à la famille et à ses amis à l'occasion du prochain repas dominical ! Et le mieux là-dedans, c'est que personne n'en aura rien à branler de son pitoyable petit week-end miteux dans cette putain de ville française…

          Sur la grand' place, un quinquagénaire déguisé en clown vend des ballons gonflés à l'hélium. Il attend patiemment, guettant au loin les petits enfants qui ne manqueront pas de faire de gros caprices bien bruyants pour forcer leurs parents morts de honte à leur acheter un affreux cheval rose à deux pattes ! Vendeur de ballons, en voilà un boulot de pervers ! Jouer sur la faiblesse des mioches pour refiler de la camelote à des parents qui n'auront ensuite même plus les moyens de sortir dans un vrai bon restaurant. Ceux-là iront encore se faire éclater le foie et celui de leur progéniture avec des hamburgers et autres menus Big-Mac(ro). « Les enfants, nous sommes en vacances, autant se faire plaisir, non ? – Oui, merci papa ! Le McDo, c'est super !!!». Mais en réalité, ce pauvre clown pédophile n'y est pour rien, il fait ça pour gagner sa croûte, lui aussi ! Brave homme.

          Soudain, j'en ai assez. Tous ces gens qui transpirent, toute cette crème glacée qui coule sur leurs T-shirts, tous ces marmots qui hurlent parce que papa veut pas acheter de ballon, tous ces autres qui hurlent parce que le marchand de ballons leur fait peur avec sa face rougeaude ! Trop c'est trop… Alors, je décide de rentrer.

          En chemin, une jeune fille au regard fier et portant un badge avec une croix rouge me fait gentiment la morale pour me soutirer de l'argent : « Faut nous aider à les aider. En ce moment, des enfants meurent au Pérou »… Oui, en effet…  Désolé, je suis un beauf égoïste comme les autres… J'ai pas d'argent pour vous… Mais de l'autre côté de la place, les autres Péruviens-Apaches-Navarros terriblement navrants entament une reprise originale de « Ti Amo » en se dandinant comme des dindons avec des plumes sur la tête et dans le cul… On constate alors que les gens fuient la Croix-Rouge, mais qu'ils aiment quand même le Pérou d'Amérique du Nord quand il leur vend sa jolie musique pour petites oreilles affamées d'exotisme mièvre ! Vive la mondialisation ! Vive la solidarité entre les peuples !...

          Toujours sur le chemin du retour, je rencontre une petite fille au teint basané dont les cheveux gras et ondulés retombent jusque sur le haut de sa jupe flamenco. Elle me tend la main en baragouinant quelques mots de français. Et là, croyez-moi ou non, j'en ai les larmes aux yeux… Sur le trottoir d'en face, une femme qui doit être sa mère est vautrée lamentablement sur le pavé, une main tendue, l'autre soutenant un bébé immobile qui semble lui aussi jouer un rôle dans cette comédie réaliste ô combien pitoyable !... Je m'arrête un instant. La petite me regarde, je lui souris. Elle me rend ce sourire, et tend davantage la main en ma direction. Et là, vous penserez bien ce que vous voudrez, mais comme un salaud, je suis parti !... Pas question de participer ainsi à la prostitution anticipée de cette gosse de même pas dix ans en lui filant ne serait-ce qu'un centime !... Quand elle sera grande, elle sera sans doute jolie… Mais dans son malheur, elle sera sans doute vouée à vendre son joli petit cul à des gros porcs de français frustrés qui ne verront en elle que sa petite bouche juste bonne à tailler des pipes ! Ah les salopards !!!... Mais bref, il n'y a rien que je puisse vraiment faire pour elle maintenant. Je ne suis pas un super héros, et malheureusement, mon seul pouvoir face à tant de crasse, c'est de fermer ma gueule… ou alors, d'écrire !

          Enfin, je suis arrivé chez moi… je retourne dans ma solitude… Rien à foutre… Alors, je vais prendre un bouquin de Nabe ou d'un autre qui me fait rire pour me remonter un peu le moral… Il fait chaud… Il est 18:56… Je vais mourir…

Lundi 13 août 2007 à 19:31

            « Oh mon fils ! Au mariage de tonton Jacky, avec ta cravate, tu ressemblais vraiment à un grand jeune homme ! ».

            Les compliments sont souvent faits de petites paroles stupides, faciles et sans valeur.

            Le soir, à la maison, dans la petite salle de bain vieillotte et fongueuse, je me suis déshabillé devant le grand miroir d'étain oxydé maculé de taches de dentifrice et de sébum. J'ai longuement observé mon corps nu, ma gynécomastie de préadolescent grassouillet élevé au glucose et à la viande de porc premier prix, mes petites couilles duvetées, ma bite miniature perdue dans les replis de ma bedaine flasque et pendouillant ; et j'ai pleuré. Papa, maman, j'ai treize ans. Pourquoi ne suis-je pas déjà un homme, un vrai, avec une grosse paire de burnes rouges velues et une verge de trente centimètres sertie d'un énorme gland turgescent luisant de sperme ? Pourquoi ?!

            Au collège, on m'a fait le pire compliment qui puisse être fait à un jeune pré-mâle puceau encore hermaphrodite : « C'est comme si tu étais ma meilleure amie !». La fille qui m'a sorti cette odieuse injure s'appelait Céline. Un prénom doux comme l'un de mes premiers amours flippés de l'école primaire, excitant comme sur une affichette rose fluo de pute en ligne, et hard comme un voyage au bout de la nuit. Je me souviens avoir été raide dingue de cette fille. Non pas amoureux comme un petit cœur romantique à sa maman, mais carrément excité zizi tout dur ! J'aimais mater son petit cul de redoublante bien formée, moulé dans son pantalon en faux cuir tendance pétasse à motard ! Ses cheveux rouges coupés au carré et son regard agressif tueur de glands timides me foutaient la tête à la renverse. Pour m'attirer les bonnes grâces de cette fille, j'étais prêt à tout ! Même à jouer au caïd pour la protéger dans ses pseudo-conflits engagés contre ses ex-défonceurs de cul ou contre d'autres poufiasses jalouses dont les culs tous autant racoleurs me foutaient également la gaule ! « Pour toi Céline, je tuerais ! »… Oui, on en dit des conneries quand on est môme et qu'on sent pointer sa mini-bite dans son slip Petit Bateau que maman a acheté. On dit des conneries, mais c'est toujours pareil… Derrière l'ineptie se cache la trouille et l'inertie. Alors on se pisse dessus, encore une fois comme au bon vieux temps, et on range sagement son petit zob chauve bien au fond dans sa culotte moite, les couilles collées contre son anus merdeux… La fille se marre, elle se moque, et tend alors à se rendre davantage provocatrice, sexy putasse sans soutif nichons à l'air pointant sous textile synthétique pailleté moulant serré maxi bandant ! Rien que pour se foutre de ma gueule, elle a même été jusqu'à me dérouler une capote dans ma trousse en plein cours d'histoire-géo ! Raaah, la putain de sa mère la vieille rousse camée !!! Ce truc inconnu et gluant qui collait partout sur mes pauvres petits stylos chéris ! Non, mais pourquoi elle m'a fait ça c'te pétasse ! Qu'est-ce qui s'est passé dans sa cervelle de conne et dans sa petite moule défoncée de vieille de seize ans pour qu'elle vienne me foutre la honte comme ça devant les copains et surtout devant la prof ? « Je me fous de savoir si c'est toi ou Céline qui a apporté cette chose en classe, je vous envoie immédiatement tous deux chez le proviseur ! ». Et merde ! Voila, à cause de cette salope en string, je risquais de me faire renvoyer. Pire même, le proviseur se ferait un plaisir de tout raconter à mes parents qui passeraient alors au moins toute une soirée à ma faire la morale ou à me donner un cours d'éducation sexuelle !... Et c'est justement ce qui m'attendait…

            « Mon chéri, quand tu auras fini tes nouilles, tu viendras me rejoindre au salon pour parler un peu… »… J'étais franchement pas pressé de finir mes spaghettis au blanc d'œuf morveux, mais vu que maman m'attendait sur le canapé depuis déjà une bonne demi-heure, j'ai bien été obligé de me les bourrer par les trous de nez… Franchement dégueulasse la cuisine française made in Leader Price !... J'aurais même préféré me les enfiler par le trou du cul pour pouvoir les chier avant même de les avoir digérées plutôt que d'être contraint de sentir le goût rance des pâtes de maman chérie trop crevée par sa vie de merde pour avoir le courage de faire de la vraie cuisine pour ses gosses ! Mais bref… En gentil fils courageux, j'ai ingurgité la platée sans même avoir besoin de me pincer le nez. Après tout, niveau goût, c'était pas pire que de sucer des bites…

            Maman était étendue sur son canapé en cuir tout déchiré, ses orteils couverts de mycoses écartés en éventails puants sur un accoudoir. « Mon chéri, viens là… assieds-toi près de moi… ». Je me suis assis sur un petit tabouret, tout près d'elle. Si près que je sentais son haleine chaude sur mon visage à chacun de ses mots. « Non, plus près, assieds-toi à côté de moi sur le canapé ». Alors elle a retiré ses jambes de l'accoudoir puis elle a pivoté pour les reposer sur la table basse en face du canapé, et je me suis calé tout près d'elle, sur le coussin éventré dont la mousse chaude et moite avait des relents de graisse et de sueur. Puis elle a pris ma tête dans ses mains, et l'a posée sur ses genoux. Là, je pouvais carrément sentir l'ignoble odeur marée basse de ses fuites urinaires et de la serviette hygiénique saturée de marmelade menstruelle. Dégueulasse maman chérie, je t'aime !…

            A ce moment, je m'attendais à ce qu'elle me fasse la morale. Mais non. Elle a continué à regarder la télé, les yeux carrément englués par les images hypnotiques de sa seule fenêtre à vivre et à rêver… Tout en se cultivant à coup de Jean-Pierre Foucault et de Michel Drucker, elle me caressait les cheveux. Irradiant de la paume de sa main, je pouvais sentir l'amour qui transpirait sur ma nuque en grosses larmes de repentance. En silence… « Sous vos applaudissements !»…

            Le bruit d'un trousseau de clés, la porte qui grince et s'ouvre, mon frère et ma sœur qui se lèvent, qui s'agitent… J'entends papa qui enlève ses chaussures et jette sa grosse sacoche au sol… Puis il fait irruption dans le salon. « Il est presque onze heures, vous n'êtes pas encore couchés !? Au lit tout de suite ! Et toi alors ? Pourquoi t'as pas couché les enfants ?... Encore devant le télé !?... Bouge-toi, fais-moi vite à manger, j'ai faim…»

            Maman m'a gentiment ordonné d'aller « au dodo » en me donnant un gros bisou sur le front, puis elle s'est dirigée vers la cuisine ou papa l'attendait déjà, les pieds sous la table, sa chemise ouverte laissant dépasser ses muscles de papa et sa toison grisonnante de gorille boiteux… « Ça s'est bien passé ta journée de boulot, mon chéri ? »… Papa a souri, l'air soulagé que maman soit encore dupe et qu'elle ne se soit pas encore demandée pourquoi il rentrait toujours si tard… Quant à moi, je suis parti dans ma chambre, avec toujours autant de nœuds au fond de l'estomac… Mais quand même, malgré les éternelles questions qui me torturaient, je pouvais être content : au moins, j'avais échappé au cours d'éducation sexuelle et à la morale tritouille glandouillon de papa !!!...

            Allongé bien au chaud sous ma couette, baignant dans l'odeur rassurante de mes pets, je me suis endormi sans trop de mal… Douce nuit…

            « Mon amour, mon amour… C'est moi, ta Princesse… Je vis dans tes rêves, mais sache que chaque jour je veille sur toi, où que tu ailles… Et bientôt, nous nous rencontrerons… Car tu es celui que j'aime !…Bientôt… Patience mon ange, patience…Je t'aime !… »

            Le matin, je me suis réveillé avec l'entrejambe curieusement enduit d'un liquide translucide et visqueux… Oh putain les copains, ça y est, je suis un grand ! J'ai éjaculé mes premières gouttes de sperme !!! Alléluia !!!...…… Puis en me levant de mon lit, j'ai vu papa qui ronflait allongé sur la moquette de ma chambre, le pantalon baissé, la bite à la main…

            J'ai vomi…

(Ce texte est une fiction… Tous les évènements cités ne sont donc pas forcément véridiques… Je précise ceci au cas où certains lecteurs (jeunes et moins jeunes) seraient choqués par certains détails scandaleux ou jugés délétères pour leur bonne morale et leur foutu bon goût ! (Remarquez, faudrait déjà que ces crétins aient eu la patience de lire ce chapitre jusqu'au bout !)… Je m'excuse aussi auprès de ceux pour qui cette note justificative tendrait plutôt à affaiblir l'état de jubilation dans lequel ces mêmes détails les avaient plongés avec délice… Aussi, je m'excuse d'être aussi con, et je m'excuse de toujours me sentir obligé de me justifier… Je m'excuse de m'excuser… Pardon à toutes les personnes qui pourraient se reconnaître dans le texte ci-dessus, je ne vous en veux pas, et je vous aime ! Oui, toi aussi la vieille putasse de prof qui n'a jamais cru à mes talents !!! Tu sais, je ne t'en veux pas vraiment, car après tout tu n'étais qu'une pauvre prof insignifiante comme tant d'autres, complètement désintéressée de ton travail et de la matière que tu enseignais… Oui… Oh, mais pardon, vu que t'étais déjà pas loin de la retraite il y a dix ans, tu dois aujourd'hui en être au moins à tes soixante-dix printemps de merde !... Je te dois donc le respect, enflure !!! Bref !... J'aime les gens… et JE m'aime… bien évidemment ! (Oui, je suis puant, je le sais !... Mais désormais, je préfère être puant que sans odeur ! )…Bien à vous !...)

Lundi 6 août 2007 à 0:54



Tu as caché un piano sous notre lit.
Pour cela, tu mérites de crever !

Mardi 31 juillet 2007 à 23:10


Aujourd'hui en parfait hérétique auréolé du charme calomnieux de ma si parfaite intelligence, j'aurais par exemple pu écrire un pamphlet taquin sur le sionisme, le féminisme, le catholicisme ou tout autre fanatisme, juste histoire de foutre la merde et d'avoir pour une fois une bonne raison de me faire taper dans la rue. Cependant, à bien y réfléchir, je n'en vois pas trop l'intérêt, puisque d'autres plus doués que moi se sont déjà ardemment essayés à cette tâche ô combien douloureuse et incomprise. A ces héros, je porte toute mon estime, simplement pour avoir fait éclater aux yeux hagards du grand public ovin la fâcheuse vérité de manière souvent raisonnable et pertinente. A eux aussi, je laisse la délectation d'innombrables procès sans fin, sans fond et sans forme. Qu'ils aillent confiants dans leurs geôles de fierté se payer la tête de tous ces cons formatés, terrorisés, complètement autruchifiés par ce que leur impose l'art du politiquement correct et de la demi-mesure !

« En fait, rien à dire. Oh si ! Simplement que j'ai enfin reçu ma carte d'adhérent au Front National et que j'ai acheté sur Internet un fusil lance-grenade anti-bougnoule ! »

Allez-y bande de bâtards, lâchez vos commentaires pourris ! Je n'en ai que faire. Morbleu, palsambleu, foutredieu, bordeldedieu, honnêtement je m'en branle !

Et même si je vous choque par tant de malséance injustifiée, alors sachez que ça me fait plaisir ! Après tout, ce ne sont que des mots, et l'interprétation que vous en faites ne peut être que le reflet de vos si courtes pensées engluées dans vos cerveaux putrides d'infâmes petits moineaux trop faussement bien-pensants !!!

Allez, soyez sages…

Le croque-mitaine n'est en réalité qu'un ange qui, torturé par d'odieux complexes, se camoufle honteusement sous un masque méprisable enduit d'un mélange confus de passions, de merde et de sang !

Bisous !

Mardi 31 juillet 2007 à 2:36

Et pourquoi ne finirais-je pas héroïquement par un magnifique acte de sabordage ?
...
Allez, je sais qu'on vous l'a déjà faite, mais je le dis quand même :

"Demain, j'enlève le haut !"

...Et peut-être même le bas, par la même occasion...

La suite de cette farce dadah dépendra bientôt du degré d'humour de mes potentiels censeurs...

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