dadahprod

Allez chez moi m'attendre !

Mercredi 31 janvier 2007 à 10:38

            Imaginez une avenue bordée de platanes, avancez tout droit depuis le pont jusqu'au feu tricolore, puis tournez à droite dans cette rue peuplée d'ombres… C'est bon, vous y êtes !

            Dans cette rue, chaque fois que j'y retourne, j'entends des fantômes… Et je me revois petit enfant, j'ai cinq ou six ans, je marche en direction de l'école en tenant la main de ma mère avec mon cartable vert collé à mon dos comme une carapace de tortue ninja… Dans cette rue, j'entends crier les gosses enfermés derrière les grilles de la cour de récréation, j'entends aussi hurler les chiens et les femmes cloîtrées chez elles entre le torchon et la télévision… Dans cette rue, je revois l'immeuble jaune et bleu, les trois étages de mes vingt années écoulées au travers de ces murs fissurés… Le reste de mon temps passé me semble flou… J'étais ici ou là, dans d'autres rues… Toujours du gris sous mes pieds, toujours du gris dans ma tête… Et du bleu partout dans mon cœur !

            La vie est comme une pièce de théâtre dans laquelle chacun joue plusieurs rôles… Dieu, ce merveilleux cloaque créateur de toute merde visible et invisible sur Terre, ne m'a distribué que des rôles de monstres trouillards ou de princes charmants en carton !...

            Dans cette rue, hier je titubais… J'avançais de traviole, mes jambes emmêlées comme un plat de spaghettis, le cœur pendouillant à ma boutonnière, sursautant comme le tic-tac d'une vieille pendule attardée… Mon cerveau dépassant de mes oreilles exhibait aux passants des lueurs de honte semblables aux néons publicitaires qui clignotent le long des boulevards des grandes métropoles…

            Hier, non, celui qui gueulait à en vomir ses entrailles, ce n'était pas moi ! Bien sûr, je sais qu'il n'est pas raisonnable de toujours accuser la bouteille de tous mes travers d'humeur et de tous mes méfaits… Je sais…

            Aujourd'hui, maintenant que je suis rentré auprès de moi-même, dans mon vrai rôle principal, je ferme les yeux et j'écoute… J'écoute le bruit des vagues, les tourbillons sur le fleuve, les gémissements d'un clochard sous le pont, les roues des grosses voitures qui éclaboussent les flaques, le gens qui klaxonnent et s'insultent, le grésillement senteur couscous du transistor de l'épicier, les roues des petites voitures parcourant les murs ocres, la petite vieille qui tousse accoudée à sa fenêtre au dessus de ses géraniums, les ailes des pigeons dans le vent devant les nuages en coton-tige, la mécanique des grues qui piaillent en marquant l'espace de traits jaunes rouillés, le claquement de mes pas qui résonnent sur les marches en pierre de l'escalier, ma main agrippant la crasse de la rampe vernie, le cliquetis des clés de mon père dans la serrure, des enfants qui courent dans le couloir et qui sautent jusqu'au plafond, le sourire de ma mère, les gens qui applaudissent au salon dans une émission de variétés, des embrassades, des rires, de l'amour…

            Et puis rien !

Lundi 29 janvier 2007 à 23:01



Aujourd'hui encore...

Lundi 22 janvier 2007 à 21:53


«…Faire de l'art c'est quand même bien se branler »
(
Jean-Louis Costes)


Avoir un blog, c'est un peu pareil…

Ça fait neuf mois que je me tripote l'esprit chaque jour en pensant à vous… Et ce matin, en découvrant mes statistiques, j'ai eu mon premier Stat-Orgasme… et ce malgré la nouvelle du décès de l'Abbé Pierre que j'ai apprise au passage… (Oui, je sais, ce n'est pas la première fois que je me mets dans cet état lorsqu'un honorable vieillard meurt… Ceux qui ont lu mon article intitulé "De l'Urinoir à l'Urne… l'Espace d'un Instant…" *  l'auront compris !).

Merci donc à tous ces zombies de la toile d'être venus me rendre visite, ne serait-ce qu'une misérable petite seconde, juste par curiosité ou par désoeuvrement... Grâce à eux, je suis en route vers la gloire ! Mon blog est aujourd'hui 39ème au stupide classement des meilleurs glandeurs du jour, mais il sera bientôt mondialement connu et reconnu d'utilité publique ! Je serai Maître de l'Univers Intergalactique, et plus rien ni personne ne pourra m'arrêter !

Mais bon, comme toujours, l'orgasme est très bref… Et une fois submergé par la vague de plaisir, on ressort très vite les pieds secs ! Au moment où le cerveau débande, on se rend alors compte de la futilité de l'enjeu, et l'on redevient un peu plus réaliste… Mes 116 visiteurs d'hier n'étaient pas là pour saluer la grandeur de mon œuvre… Non… Ils ont seulement été les victimes d'une stratégie publicitaire appelée « Link »… Ils sont tombés dans le piège d'un simple clic et se sont retrouvés muets, sans commentaire devant mes articles qu'ils n'ont sans doute même pas lus !...

Mais bon, n'allez tout de même pas croire que ça m'apporterait quoi que ce soit de recevoir quotidiennement une foule de visiteurs ! Après tout, je ne suis pas là par philanthropie, et je me moque de savoir si mes contemporains sont sensibles ou non à ce que j'expose ici !!!...

Ici, c'est juste pour se lâcher, comme on dit !

Dimanche 21 janvier 2007 à 16:02


(Photo : Isabelle , Arrangement : dadahprod )

Souvenirs... Parlez-moi !

Mardi 16 janvier 2007 à 23:12


"I give you my flesh, please give me your soul"
Je suis pitoyable... et c'est très bien comme ça !!!

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