dadahprod

Allez chez moi m'attendre !

Mercredi 17 octobre 2007 à 3:08


            Je suis bibliophile ! J'aime les livres. J'en suis tombé follement amoureux. Le voilà mon vice !… La maladie s'est déclarée sournoisement, et je suis désormais atteint au plus haut degré. Me voici donc bibliophile comme on est pédophile !... En véritable acheteur compulsif, j'accueille dans ma collection chaque nouveau livre comme un petit enfant que j'aurais arraché à sa mère pour découvrir l'intimité de son anatomie et violer chacun de ses mots. Dans mon antre d'ogre avide de connaissances, je m'adonne à toutes les perversions. Saisissant la faible victime fermement entre mes deux énormes mains, je l'admire, je la caresse, je respire son odeur… Puis je l'effeuille comme on déshabillerait un petit corps mou et tremblant. Ecartelant ses pages, je la pénètre de mon regard brûlant, et je la dévore avec délectation, mon cœur et mes couilles palpitant d'excitation. Enfin, après avoir suffisamment abusé d'elle jusqu'à l'avoir vampirisée de toute substance, je l'enterre sans ménagement sur mon étagère au côté de mes autres jouets martyrs… Et si à l'occasion le désir se fait à nouveau ressentir, dans le cas où mes moyens ne me permettraient pas de payer une passe supplémentaire auprès de mon libraire proxénète, il m'arrive d'être comme pris d'une soudaine crise de nécrophilie ! J'exhume alors un livre au hasard juste pour tirer un coup, pour me vider les couilles sans vider ma bourse, et jouir effrontément de la chair éternellement fraîche de la véritable littérature !... Lors de ces incessants va-et-vient sur le rebord de ma bibliothèque, je rêve de manière obsessionnelle du jour où je pourrai me livrer sans honte aux rapports palimpsestueux qui m'unissent textuellement à mes pairs. Car je ne vous cacherai pas que le plaisir suprême serait pour moi de me masturber sur mon propre enfant – ma chair et mon sang devenus papier et encre – et de crever d'amour pour lui à chaque page, chaque paragraphe, chaque phrase, chaque mot, chaque caractère, m'émerveillant de sa beauté comme un père se prendrait à comparer la taille de sa bite à celle de son fils en s'exclamant : « Elle a tout d'une grande ! »… Le jour où ce fantasme sera devenu une réalité, alors je pourrai caner de ma bonne mort ou pourquoi pas d'une crise cardiaque prématurée, tenant passionnément le fruit de mes entrailles par la main, l'entraînant avec moi dans un tendre et ultime voyage au bout de ma queue !

            Pourtant, il est loin ce jour… Pour la simple et bonne raison que je ne suis pas certain d'en avoir envie… Epouser un éditeur et lui pondre une chiée de mômes ? Non ! Jamais je n'aurai ce courage ni même cette prétention !... Toute ma vie, je resterai sans doute célibataire sans enfant, et je continuerai à me branler passivement en me rinçant l'œil sur l'adorable progéniture des autres !... Camarades écrivains, continuez donc à m'envoyer vos dons en nature. Je compte sur vous !!!...

Jeudi 4 octobre 2007 à 1:20


            A trop m'admirer dans le miroir, me complaisant secrètement dans mon narcissisme candide de petit garçon tout rose, je me suis trouvé si beau que j'ai dégueulé ! Ainsi, simplement pour cause de dégoût contemplatif, tout a surgi de mon adorable bouche carmin en abondantes giclures jaunâtres et nauséabondes pour éclabousser en couronne de Floraline à la surface du lac en érection. Aux glaires arôme Banania s'entremêlaient des morceaux entiers de nègres déchiquetés mais toujours rigolards ; ça et là traînaient quelques loukoums enduits de bile fétide, et partout dégoulinait du hachis de porc kasher parsemé de petites étoiles jaunes formant un décor semblable à ceux ornant les gâteaux de fêtes. Puis j'ai éructé bruyamment en articulant un douteux « Shoahieux Anniversaire !!! »... Essuyant les vomissures, je me suis d'abord demandé comment j'avais fait pour avaler toutes ces saloperies, puis je me suis rendu à l'évidence : j'étais devenu raciste !

            Etre ou ne pas être raciste, la question ne se pose même pas. Tout le monde est « raciste » ! Nous ressentons tous, à des degrés différents, une certaine répulsion pour les autres, ces autres, ceux qu'on trouve dégueulasses : les bougnoules qui puent le couscous et la sueur, les négros enduits de merde tropicale (je ne reparle pas de l'odeur de transpiration, car c'est déjà utilisé pour décrire les bougnoules), les jaunes humides parfumés à l'huile de friture, et même le voisin bien français et bien beauf qu'on trouve crade à cause de sa minable dégaine de plouc et de sa bouche qui pue le vieux saucisson 100% pur porc !... C'est parce qu'on ne supporte pas les autres qu'on devient raciste. On rejette d'abord la faute sur des proies faciles, celles que l'on peut facilement distinguer comme étant différentes de soi de par leur couleur et leur culture, puis on en arrive à détester même sa « propre » race, et on finit par détester la Terre entière, maudissant cet enculé de grand Barbu céleste qui a chié tout ce putain de monde ! Seulement, moi, je suis raciste tout simplement parce que je me hais !... Dans mes plus jeunes années, j'ai plus ou moins milité aux côtés d'associations bien-pensantes comme SOS Racisme, et j'étais le premier à cracher sur l'extrême droite, sur le drapeau français, etc. Puis je me suis rendu compte de l'arnaque ! En fait, pourquoi avais-je besoin de me ranger du côté des ces soit disant bons gauchos et de jouer au gentil en protégeant mes potes les bicots (en exagérant leurs faiblesses pour mieux les victimiser et les faire passer pour plus cons qu'ils ne sont… ouais, comme s'ils n'étaient pas assez grands pour se débrouiller seuls, comme s'ils avaient réellement besoin de l'aide d'une bande de petits hippies blancs paumés dans des utopies d'adolescents boutonneux qui se réunissent à chaque manif pour jouer du tam-tam en beuglant « Français fachos », même s'ils y pigent que dalle !) ? En réalité, n'était-ce pas plutôt une manière de me projeter en eux, de me prendre pour ces faibles préfabriqués, et de tenter de vaincre mon mal en pansant les plaies imaginaires des autres ? En quelque sorte, c'était comme si je m'étais pris pour un Arabe ! Alors qu'en fait c'est l'Arabe que j'avais pris pour moi ! Je me suis vu dans le miroir, j'ai vu ma gueule et je me suis détesté, immédiatement ! Voilà, en gros, je suis raciste anti-tout, car je suis raciste anti-moi ! Cependant, mon racisme pathologique ne m'a pas empêché de tomber amoureux de plusieurs femmes bien colorées, jusqu'à devenir un véritable amant multirécidiviste spécialisé en négresses et en orientales de tous pays !... Ainsi, j'ai visité les recoins moelleux d'une petite flopée de vulves brunes, perdant mes mains sur les peaux noires et ambrées, tentant à chaque fois l'expérience à la manière d'un voyage autour du monde perdu d'avance à chaque nuit !... En revanche, j'ai une terrible lacune : je n'ai jamais niqué ma race !... J'ignore l'odeur d'un cul rose duveté de poils roux et j'imagine à grand-peine ce que peut bien ressentir l'autre lorsqu'il fait un cunnilingus à son anglaise maculée de tâches de rousseur !... Voilà donc, je n'ai jamais niqué ma race (Ahah ! Est-il même raisonnable de parler de « ma race » comme s'il s'agissait d'une chose pure et authentique alors que je ne suis qu'un bâtard franco-italo-slave, et tant d'autres provenances AOC que j'ignore encore !)… Certes, le métissage est une pratique extrêmement bénéfique pour le brassage génétique, mais nom de Dieu qu'il serait bon que j'abandonne une bonne fois pour toutes ces chattes d'Arabes pleines de semoule fleurant bon la merguez au mouton, pour connaître enfin l'ultime joie de bouffer une bonne Normande avec une peau laiteuse et molle comme une croûte de camembert !!! (Laissez tomber l'aspect caricatural des références culinaires… Après tout, nous devenons ce que nous mangeons, non ?)… Bref, il me faudrait une femme à mon image, une fille qui me ressemble physiquement, une flemmarde, une impotente ou une tarée, pour que je sache l'effet que ça fait de se baiser soi-même… Comme allongé sur un miroir, comme flottant au-dessus de la surface d'un lac, je plongerais alors pour me noyer dans ses chairs, jusqu'à disparaître totalement, avec soulagement, supprimant pour toujours l'image de ma vilaine carcasse putride. Car ce que je hais le plus au monde, c'est Moi !... M'éliminer, voilà ce que serait la véritable Solution Finale !!!

            Dans un autre registre, Adolf aurait mieux fait de se tirer direct une balle dans la tête avant de s'en prendre lâchement à autrui en entreprenant ce qui fût une des plus belles conneries de l'Histoire de l'Humanité, l'Apocalypse du Vingtième siècle !...

            « Sieg H… Pan ! »

***

            Cela dit, je ne suis pas masochiste ! Donc, vu que je n'ai pas vraiment envie de me suicider comme une pauvre merde et que je crains de me faire étriper par quelques conards qui n'auraient pas compris le sens véritable de mon texte, je vais me la jouer grave consensuel et je vais écrire la vérité que tout le monde aurait préféré lire : Non, je ne suis absolument pas raciste ! D'ailleurs, ce mot devrait être rayé du dictionnaire ! Je suis gentil, plus que vous même,  et tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil !!! Aimez-vous les uns les autres !!! (Oui, Jésus n'a pas dit que des conneries ! En tant que charpentier, il était un bien meilleur homme de gauche que n'importe quel facteur mouillé en politique…). Paix et Amour, mes frères…et mes sœurs (oui, il faut aussi éviter de froisser la sensibilité des féministes…). Bref, finissons-en : Je m'aime !!!… Voilà !

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