Ici, pour tous les gens heureux, le soleil brille !
Dehors, il fait chaud. A peine revenus de leurs vacances au paradis blanc de la nature au rabais, les nègres artificiels ont sur le visage la marque auréolée de leur courage futile, l'impression en négatif d'un masque de justicier beau-gosse gonflé aux amphétamines, une ridicule tache dépigmentée rose-cul au milieu de leur peau dorée à la feuille de papier hygiénique… Ne sont-ils pas merveilleux, tous ces crabes albinos décarapacés fardés de cancers épimerdiques ? Ne sont-ils pas admirables dans la molle candeur de leur pathétique bain de sommeil hypnotique ?
Les corps dénudés luisent sur les pelouses citadines, et ils cuisent en brochettes, alignés dans la triste uniformité de leur parade sensuelle, unis par les liens sucrés de la sueur et du sperme qui s'immisce ça et là entre les cuisses malodorantes de quelques pucelles en manque d'horizontal. Et, du haut de sa bienveillance, le soleil envoie le pouvoir séducteur de ses rayons jusque sur les torses tannés et les nichons en plastoc. Alors partout dans la ville, ça sent le barbecue, ça sent la belle viande grillée, ça sent le cadavre… et ça me rend fou de joie ! Le soleil brille pour tout le monde, et jamais il ne se couche sur l'empire de la connerie !
ps: toutes mes excuses si un raton laveur passe par là, en esperant ne pas l'avoir offensé.